LE MATÉRIEL
La marque NF est obligatoire depuis 1968. Elle atteste des performances du matériel utilisé par un opérateur spécialisé.
Pour un appareil neuf à poudre, il faut compter environ 152 $ pour une gamme supérieure, 76 $ dans la gamme économique. Dans la première, les cartouches sont plus puissantes ; dans la seconde, la protection à la corrosion est inférieure ; il faut donc en tenir compte lors de l’emplacement.
L’étiquette N
Elle comporte un numéro à quatre chiffres. Les deux premiers à gauche indiquent l’année de délivrance de l’estampille. Les deux derniers à droite désignent le code du fabricant.
Les aérosols
De nouveaux appareils ont fait leur apparition. Ils ne remplacent pas les extincteurs, ils sont prévus pour éteindre des feux naissants dans la cuisine ou des feux de poubelles. Les appareils sont homologués par une norme européenne qui garantit une performance minimale. Ils contiennent un mélange poudre et eau, et coûtent une centaine de francs. Leur durée de vie est de trois ans. Bien sûr, ils ne nécessitent pas de contrat d'entretien
COMBIEN D'EXTINCTEURS
La réglementation pour les immeubles courants (hors immeubles de grande hauteur) n’impose des extincteurs que dans les parkings et les chaufferies. Pourtant, les sociétés d’entretien proposent souvent d’en ajouter un peu partout : rez-de-chaussée, loge gardien, étages, VO, machinerie d’ascenseur.
Sachant que, dans 40% des immeubles, les appareils sont utilisés à raison de la moitié pour départ de feu et l’autre moitié par vandalisme, que les incendies se produisent plutôt lorsque les résidents sont chez eux, chaque copropriété appréciera les risques en tenant compte du comportement des résidents, de la structure de l’immeuble et de l’absence ou non de gardien.
Dans le parking, il faut un appareil pour quinze voitures, un seau à fond rond et un bac de 100 litres de sable (par niveau de parking).
Les extincteurs utilisés sont généralement à poudre ABC de 6 kg. Il peut être nécessaire de les recharger au bout de cinq ans, car au-delà de cette durée l’additif perd de son efficacité et la poudre a pu se tasser. Les sociétés proposent le remplacement tous les dix ans, pour éviter de présenter les appareils au contrôle des mines.
De l’avis des pompiers, la colonne sèche (conduit vide dans lequel les pompiers peuvent envoyer de l’eau sous pression en cas d’incendie, à chaque niveau de l’immeuble) est ce qu’il y a de mieux. Mais elle n’est obligatoire que dans certaines catégories d’immeubles (classe 3B).
Dans les locaux de vide-ordures, il est plus utile d’avoir une arrivée d’eau. En étage, les extincteurs sont inutiles. L’emplacement et la hauteur des appareils devraient être choisis de telle façon qu’ils puisent être utilisés et donc décrochés de leur support. Pas si facile de manipuler un extincteur. Il sera souvent plus efficace d’appeler immédiatement les pompiers.
La copropriété peut aussi former utilement le personnel de l’immeuble, voire les membres du conseil syndical, à la connaissance du matériel incendie et du mode d’emploi.
La Fédération française du matériel incendie recommande :
– un appareil par étage ;
– un à proximité du local de vide-ordures, pour contrer les “feux couvants” ;
– un pour la chaufferie, avec détecteurs, notamment, au-dessus du brûleur pour les chauffages au fioul.
Dans un grand immeuble, cette protection renforcée coûtera chère. Une solution de repli serait de mettre un extincteur à la disposition du gardien, un autre en haut de la cage d’escalier pour les immeubles qui ont des chambres au dernier étage, et un au milieu de la cage d'escalier
